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« j’ai peur pour ma maman », un livre d’Anne Chicard sur les violences intrafamiliales

« j’ai peur pour ma maman », un livre d’Anne Chicard sur les violences intrafamiliales

Présentation d’Anne CHICARD, auteur du livre : « j’ai peur pour ma maman »
Collègue, consœur, engagée dans la problématique des violences intra-familiales
Extraits d’une interview

https://www.50-50magazine.fr/2020/06/08/anne-chicard-jai-peur-pour-ma-maman/embed/#?secret=0N9KRym4s7

Je m’appelle Anne Chicard, je suis actuellement thérapeute et j’anime aussi des ateliers où on parle de droit et de psychologie. J’ai une formation en droit, en psychologie et en criminologie et je suis notamment spécialisée dans la thématique des violences intrafamiliales et des violences au travail.
J’ai peur pour ma maman, c’est un livre qui parle des enfants confrontés à la violence conjugale. C’est un livre qui permet de mieux comprendre l’impact des violences conjugales sur les enfants et d’en appréhender tous les mécanismes. Dans la première partie du livre, je raconte l’histoire de César et de sa sœur Sophie qui sont covictimes avec leur maman de violences conjugales.
Dans la seconde partie, je propose un décryptage des impacts de la violence au sein du couple sur les enfants ainsi que bien sûr les clés pour s’en sortir.
C’est un livre qui permet de libérer la parole des grands comme des petits, en tenant compte de la réelle capacité de compréhension de l’enfant qui est à mon avis souvent sous-estimée.

Comment en es-tu arrivée à aborder cette thématique de la violence conjugale ?
Après avoir eu mon diplôme d’avocat, le travail en cabinet ne me convenait pas du tout à l’époque. Donc j’ai cherché du travail et, ayant toujours été féministe, je voulais travailler dans un domaine où je pouvais avoir un vrai impact en matière de droits des femmes et des enfants. J’ai alors commencé à travailler dans une association d’aide aux victimes d’infractions, dans une unité médico-légale et en détention. Aujourd’hui, cela fait près de 20 ans que je suis spécialiste de la question, la meilleure des formations étant bien sûr celle « prodiguée » par les milliers de victimes et d’auteurs que j’ai rencontrés et accompagnés dans le cadre de mon travail. J’ai également été assesseur au Tribunal pour enfants pendant plusieurs années.

As-tu eu des retours d’enfants ou de mamans qui ont lu ce livre ?

Oui, bien sûr. Je vous en livre quelques-uns :

« Je ne savais pas que les grands ils pouvaient être aussi méchants »

« Moi aussi, comme César, des fois, j’aimerais bien que mon père il meurt ».

« J’ai peur qu’un jour je vois ma maman morte en rentrant de l’école ».

« Moi, j’ai 29 ans et même si je sais que j’étais un enfant, je m’en veux encore aujourd’hui de ne pas avoir su aider ma mère »

« Moi, j’en voulais à ma mère parce qu’elle avait tellement peur et que du coup elle n’arrivait pas à quitter ce connard »

« C’est fou j’ai une collègue de travail qui vit la même chose avec son fils de 18 ans. Il a fait mine de l’étrangler et sa petite sœur de 8 ans a mis ses mains sur ses oreilles. Je lui ai dit que c’était exactement comme dans le livre ». 

« Autant la partie enfants que la partie adulte sont très riches et vraiment parlantes quand on est en train de sortir de tout ça. Aucun doute qu’il sera utile à de nombreux enfants pris dans cette tourmente et à de nombreux adultes désireux de les aider et donc de mieux comprendre. »
 
« J’ai lu le livre aujourd’hui et n’ai pas manqué d’en faire une laaaaarge publicité, à l’école (où nous n’avons pas d’infirmière). Je l’ai trouvé super. Il a cette force de pouvoir s’adresser à tous. La parole de l’enfant sonne juste, les dessins aussi, et n’importe qui en le lisant sera moins perdu face au problème, qu’il soit petit, grand, témoin, ou au centre du conflit.
« Juste indispensable. Accessible, utile, éclairant et touchant. Et vraiment félicitations à Fleur Rigaud l’illustratrice. « 
 « Le livre est superbe, j’ai pleuré, j’ai trouvé l’écriture très bien tournée et la dame qui a fait les dessins super. En ce moment je le lis avec ma fille de 7 ans un peu chaque soir car pour moi les mots sont faits pour qu’elle les comprenne. »

« Bravo d’avoir réussi à mettre tant de choses, et de façon simple et accessible, dans ce court récit : les cycles séduction-violence ; la sidération ; l’emprise progressive et l’isolement de la cellule familiale ; les stratégies différentes des enfants pour faire face avec le silence en point commun… J’ai beaucoup apprécié que, sans édulcorer la gravité des faits, vous ayez réussi à rester « optimiste » en parsemant le récit de portes de sortie possibles, notamment à travers les mains tendues d’adultes bienveillants et l’issue heureuse. Je vous sais gré aussi d’avoir épargné à Plume, la petite chienne le destin fatal qui est si souvent celui de ses congénères dans la réalité… Les illustrations de Fleur Rigaud, en regard du texte, apportent un éclairage bienvenu, parfois un peu en décalage : j’ai été touché notamment par la planche où César et sa maman, dans la cour de l’école, sont assis, séparés l’un de l’autre et pris dans leurs pensées tandis que les autres humains n’apparaissent plus que comme des ombres. Les adultes trouveront aussi dans la deuxième partie de ce livre les clés et des repères, là encore très accessibles, pour mieux comprendre la violence et l’impact sur la famille et aborder la question des violences avec les enfants.»
  
« J’ai beaucoup apprécié la lecture de votre livre, et tout particulièrement le principe de donner des explications et des conseils en deuxième partie. En tant que future enseignante je suis sûre que cela me sera utile. »
  
« Mes filles l’ont déjà lu ! Et moi aussi il est génial…. Pas facile de parler d’un sujet si délicat…. J’ai même failli verser ma petite larme… « 
 
« J’aime beaucoup la narration ! c’est très enfantin (dans ce sens-là, c’est un compliment car dire qu’un auteur écrit comme un enfant, ce n’est pas forcément un compliment !!!!!!!!!)
Très approprié, très enfantin sans être simpliste, juste simple et c’est une qualité ! »
 
« Je me suis reconnue dans tous les stades de développement évoqués. Sujet délicat abordé avec délicatesse. »

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